Le 12 juin : c'est parti !

Départ vers 8h30 du matin, inutile de partir tôt, la rocade bordelaise - passage obligé - pour franchir la Garonne est bloquée jusqu'à 9h30.

La route est chargée, il fait beau. Le fiat ronronne à 90 le temps de monter en température. Il est doux, silencieux, seuls quelques gniquegnacs de mobilier perturbent la douce quiétude.

La charge ne le handicape pas du tout, on le croirait vide et pourtant nous devons être très largement au maxi des 3300 kg !

Sur la 4 voies tout le monde nous double, nous prenons contact avec notre compagnon de route. Le chien se balade dans tous les sens, il est content car dans celui-ci il peut monter sur le lit facilement.

Il en profitera le bougre...

Il passe aussi sous le lit :

Sur la table, partout !

Nous bifurquons sur une route ordinaire bien empruntée par des milliers de voitures chaque jour et bien défoncée car, comme partout ya plus de sous.
Là le mobilier se fait entendre gaiement. Une porte grince, et les armatures des stores Rémis vibrent un peu. Toutefois c'est sans commune mesure avec les anciens modèles de stores, ici c'est supportable.

Premier gros rond-point, la caisse ne balance pas, il vire presque à plat. La direction directe est bien assistée. Seule la longueur est à prendre en compte. On a tendance à serrer le rond-point tant on a l'impression d'être dans un monospace, on risque monter sur la bordure. Cela nous arrivera plusieurs fois, malgré notre habitude du cc, car on oublie vite le gabarit du véhicule tellement il est facile.

Les reprises sont franches, la boîte se fait oublier, quant à l'embrayage, c'est du beurre !

Etagement idéal, reprises à très bas régime et couple important en font un routier accompli.

Comme il se doit bloqués sur la rocade, nous ferons les 80 premiers km en plus de 2 heures...

Ensuite nationale 10 jusqu'à Angoulême avec des portions à 110 et même 130. Bien que je n'ai eu aucune consigne quant au rodage, je ne dépasserai pas 3000 tours au début ni 100km/h au moins sur 1500 km.

Tout va bien, nous faisons des relais de 1h30/2h chacun.

Arrêt midi à Bessines 87 village étape. Nous mangeons dans le fourgon pour essayer un peu tout : les wc, le gaz, l'évier, la vaisselle, les sièges pivotants et ma foi, tout fonctionne bien. la place nous est suffisante à condition de s'organiser. Pas la peine de vouloir passer à trois dans le couloir, mais à deux en se serrant c'est bon.

Durant ce voyage, à aucun moment nous ne sentirons de gêne par rapport aux dimensions intérieures. Et pourtant nous sortons de trois camping-cars bien plus gros.

Pour manger la rallonge de table est très utile, bien conçue elle pivote dans tous les sens et permet de manger à l'aise tout en étant assis dans un siège de cabine. Ceux qui sont assis côté cabine évidemment sont un peu coincé. Il faut s'or-ga-ni-ser. Organisation c'est le maître mot dans un fourgon.

Autre bon point, les lanterneaux de grande taille qui assurent une excellente luminosité quel que soit le temps. Ils sont équipés - comme les fenêtres d'ailleurs - de stores efficaces et de moustiquaires. Nous avons pu mesurer l'efficacité des stores en Norvège où il faisait encore jour à minuit...

Les stores occultants de cabine livrés d'origine sur la version prestige. Efficaces et leur nouveau système de fixation ouverts ou fermés est bien plus performant que sur les anciens.

Après environ 800km dus à quelques détours fantaisistes pour cause de travaux, nous voici à Chavanges dans l'Aube pour dormir. Cette commune met une aire à disposition avec borne européenne, vidange, eau. Parking tranquille dans un village paisible. Nous sommes trois cc de passage. Merci à la mairie pour cette initiative, nous y sommes d'ailleurs repassés au retour.
Il est temps pour nous de tester le fourgon à l'étape.
Les deux lits superposés sont espacés et la place n'y est pas comptée. Celui du bas est plus grand qu'un lit classique. La hauteur sous barrots n'est pas géante, mais nous non plus... Sommier à lattes, matelas épais, rien à dire.
Nous dormirons très bien durant tout le périple. L'accès au lit du haut se fait par une échelle alu. Deux robustes filets antichutes sont prévus. Alice en utilise un doublé d'une serviette afin d'opacifier son logement du haut. Ainsi le matin on peut déjeuner tranquillement pendant qu'elle prolonge sa nuit.
Plus besoin comme sur l'ancien cc de la virer pour avoir accès à la dînette !

Chaque tête de lit est équipée de 2 spots à leds. C'est bien commode pour lire et peu énergivore tout en étant suffisamment lumineux pour lire.

Tout l'éclairage est à leds. Ainsi avec le panneau solaire de 100 watts nous sommes vraiment autonomes.

Il y a deux plafonniers (avant et arrière) possédant un rhéostat.

Ces éclairages combinés aux grands lanterneaux assurent une bonne luminosité dans le fourgon.

Le cabinet de toilette a lui aussi sa réglette à leds. Le rideau de douche est très largement dimensionné (presque trop !) il assure une bonne étanchéité dans tous les sens. le cabinet est doté d'une évacuation permanente grâce à un petit extracteur, mais surtout une grande baie opaque ouvrante par projection, qui permet en quelques minutes une évacuation totale de la vapeur.
Ce point là est très bien conçu.

Le lavabo coulissant tient en place seul sans aide, heureusement car son système de blocage, je l'ai trouvé dans son doublage dévissé et incomplet. Jamais monté apparemment. A voir sous garantie.
Il est livré d'origine un porte papier bien positionné, mais gare à ne pas oublier le papier avant la douche.
Les joints d'étanchéité sont traités avec soin pas de manque et qualité de marque "Sika".
L'aimant de la porte coulissante est costaud, très costaud, on a même du mal à ouvrir de l'intérieur !
La cuvette de wc est de forme un peu ronde, bien plus agréable que les précédentes versions que nous avons pu avoir sur nos cc.
Le bac à douche enfin est très profond et ça c'est rassurant ! Seul petit bémol, le système du mitigeur de douche qui réclame un peu d'habitude et de pression (d'eau) pour tenir en position douche justement.
C'est parfois pénible car il se déconnecte souvent passant ainsi à la position robinet de lavabo.

L'eau chaude est assurée par le webasto sur gasoil. La consommation n'est pas mesurable car visiblement très faible. Deux niveaux de chauffe 40 et 70°.
70° atteints en environ 20 minutes. Une odeur de plastique chaud signale que c'est bon !
Les 11 litres d'eau chaude étaient suffisants pour la douche des filles avec leurs cheveux longs, pour moi il fallait laisser chauffer à nouveau une dizaine de minutes. Mais nous aimons l'eau chaude et la douche...

Une petite pause dans la rédaction du blog car le fourgon repart pour une grosse semaine en Bretagne.
A bientôt donc pour la suite des aventures, vers le 20 juillet...


Nous sommes le 21, pas mal calculé le retour non ?

Continuons notre périple par la traversée du Luxembourg après la campagne champenoise et les routes lorraines. Le fourgon va bien et file bon train. On ne lui tire pas dessus, les relais s'enchaînent, chacun(e) le conduit à son tour. C'est une (grosse) voiture. Seule la longueur rappelle à l'ordre sur les décrochements de trottoir car justement on se croit en voiture...
Ce problème, nous ne l'avions pas sur les autres cc bien plus grands !
Nous faisons un plein à 1,19€ le litre avant d'attaquer l'Allemagne par les autoroutes, direction le Danemark.
Ici 130 sur autoroute (gratuite), parfois sur quelques dizaines de kilomètres une 3ème voie s'ouvre et là sur la file de gauche déboulent des grosses berlines allemandes (!) à 200/230/250... Une Mercedes nous a salement secoués alors que nous étions à 120 chrono (gps). Elle avait le double !
Ceci nous a pas paru particulièrement dangereux, il suffit de le mentaliser et d'en tenir compte en laissant consciencieusement la voie de gauche aux plus rapides !
Personnellement, je respecte les limitations mais de mon passé de motard j'ai gardé le goût de rouler fort. Alors, sur le retour, en Allemagne le fourgon ayant 8000 km je lui ai fait prendre 152 km/h au GPS et je n'étais pas à fond...
C'est une voiture vous dis-je.
Pour l'instant à l'aller la consommation est stabilisée à 8,9 l.
Nous couchons le soir à Osnabruck sur une aire calme et agréable, on se branche sur secteur, pas de problème d'autonomie. Le matin, vidange et remplissage.
La grille de vidange étant en long, il n'est pas facile de positionner le fourgon, d'autant qu'aucun repère ne permet de savoir où se trouve l'évacuation sur le véhicule. Alice fera un repère avec du scotch. Au retour, j'ai repéré l'endroit sur la carrosserie.

Cela étant, la tirette est beaucoup trop courte et il faut se vautrer pour l'atteindre sous le fourgon, or les alentours de grille sont souvent minables et mouillés : prévoir un protège-genou...

Sur cette photo le trait rouge montre la tirette en retrait de 20 bons cm.

Le lendemain, l'Allemagne est avalée à 110/120 par l'autoroute et le Danemark dans la foulée, nous avons prévu le tourisme à partir de la Suède.
Nous sommes le 14, coucher sur une aire d'autoroute, animée et bruyante toute la nuit. Autonomie totale, vidage le matin avant le pont pour rallier la Suède. Impossible de remplir, le nez de robinet est tout petit et nous n'avons pas en France cette dimension. Il doit falloir trouver en raccord de plomberie. Ce problème sera récurrent en Suède. Personne ne nous en a parlé.
Le 15 passage d'un premier pont au Danemark, le capteur de longueur automatique nous détecte en moins de 6m (nous faisons 5,99) et nous payons dans les 15€. Dans la foulée, confiants lors de la traversée  Copenhague Malmoë, nous passons en caisse automatique et le capteur nous trouve plus grands : bilan 86€ de péage oups...
Au retour nous passerons aux guichets avec caissier(ère) en précisant bien moins de 6m !

Nous sommes donc en passe d'arriver en Suède et pour l'instant, tout va bien. Ravis de notre fourgon, de son confort, de son habitabilité. Il ne nous a pas fallu longtemps pour apprivoiser le relatif manque de place par rapport à nos anciens cc. Il faut être organisés, ranger un peu au fur et à mesure. A l'étape chacun a son rôle et en quelques minutes, les sièges sont tournés, la nappe est mise, les cacahuètes ouvertes et l'apéro servi...
Les étapes de 6/700 km par jour ne sont pas fatigantes, les sièges étant confortables, le véhicule pas trop bruyant hormis quelques bruits de mobilier. Seule la place arrière sur la banquette est pénible car l'assise est très droite et la table gêne les genoux empêchant de croiser les jambes. La parade pour nous a consisté à "tourner" lors de chaque changement de volant. La caisse ne prend pas de roulis et il penche peu ou pas dans les virages. Le freinage assuré par 4 gros disques est sûr et puissant. Nous l'avons vérifié lors d'un freinage d'urgence sur 4 voies... Toutefois il est sensible au fading (chauffe) en montagne, nous l'avons vérifié aussi...
La très bonne surprise vient de la consommation qui reste à 8,9 litres mais qui baissera encore.
Plus on avance, moins ça consomme, heureusement car plus on avance, plus c'est cher !!!



A titre indicatif au 15 juin 2012 donc le gasoil est à 1,19€ au Luxembourg, 1,38 en France, 1,29 au Danemark, 1,41 en Suède et 1,80 en Norvège.


Un dernier mot avant la partie tourisme, il concerne le régulateur.
 Personnellement, j'utilise beaucoup cet accessoire. Patricia préfère le limiteur. Chez Renault régulateur et limiteur sont couplés, d'utilisation facile et visibles au tableau avec la vitesse choisie affichée.

Chez Fiat, nous sommes loin de tout cela...

 Ce n'est qu'un régulateur pas un limiteur.
On met sur "on" et il suffit de lever pour augmenter la vitesse ou baisser pour la diminuer. Rien à redire.
Là où le bât blesse, c'est qu'une fois enclenché le régulateur, un message annonce "régulateur inséré" et disparaît aussitôt. Seul reste au tableau très peu visible le petit témoin vert générique.
La vitesse mémorisée n'est affichée nulle part et ce petit témoin s'oublie vite...
En cas d'urgence : danger !
Un mauvais point à Fiat...
Et quitte à donner de mauvais points, ajoutons en un pour l'autoradio qui brille par son absence : c'est une option !
Au prix du kilo, c'est une option mesquine...